21 et 22 juin 2025 Maison de la Poste, Brussels
Publié le 06 mars 2020
« J’ai commencé à vouloir un enfant vers l’âge de 26 ans, soit un an après avoir appris que j’étais porteuse d’une maladie génétique transmissible. C’est en 2009, sur les conseils d’un professeur en génétique, que Cédric et moi nous sommes rapidement tournés vers une FIV DPI. Le DPI, c’est un « Diagnostic Près Implantatoire » : c’est-à-dire que les embryons sont testés sur certaines maladies génétiques avant d’être transférés.
Nous avons passé environ un an et demi à lancer toutes les démarches, attendre les rendez-vous et réaliser tous les examens. La première FIV a eu lieu en 2011. Les choses ne se sont pas passées comme prévu. Je réagissais trop à la stimulation ovarienne. J’ai fait une hyperstimulation et j’ai dû faire ma ponction en urgence sous anesthésie locale. L’équipe a donc décidé de ne pas faire le transfert d’embryons tout de suite, car il fallait que mes ovaires se reposent. Sur les 11 embryons obtenus, 1 seul était transférable et il était porteur de la maladie. Nous étions effondrés : 2 ans d’attente… pour rien.
À l’époque, nous habitions en région parisienne et nous avons déménagé sur Toulouse. Nous avons laissé passer quelques mois avant de tenter une deuxième FIV. Malgré le fait que nous ayons déménagé, nous étions toujours suivis par le centre de Paris. J’ai donc commencé à faire des allers/retours réguliers en train entre la maison et notre centre de PMA. Je dormais chez des amis, chez la famille.
J’ai débuté une nouvelle stimulation ovarienne, laquelle, malheureusement, s’est encore terminée par une hyperstim ! L’équipe médicale a stoppé tout le traitement, je ne pouvais pas aller jusqu’à la ponction. C’est à ce moment-là que j’ai appris que j’avais un syndrome OPK (ovaires poly kystiques).
Une année est passée avant que je contacte une gynécologue de la région Toulousaine. Elle nous a proposé de suivre mon ovulation pour finalement nous diriger vers un centre de PMA. Il nous fallait tout recommencer, tout reprendre de zéro : les rendez-vous, les examens, le passage devant les psys, la commission… C’est comme ça qu’une autre année s’est écoulée. J’avais entendu parler du don d’ovocytes. J’étais prête à ce qu’une donneuse m’aide pour tomber enceinte. Le plus important pour moi était de porter mon bébé. Pour Cédric aussi c’était LA solution. Il n’y avait pas de risque de transmettre ma maladie, je portais le bébé, c’était pour nous bien plus simple qu’une adoption. C’est à ce moment-là que nous avons évoqué le don d’ovocytes avec l’équipe du centre de PMA. On nous a répondu que nous n’étions pas prioritaires, que j’avais encore une réserve ovarienne… Qu’il fallait tenter des inséminations (IAC). Nous en avons fait 7 ! Et à chaque tentative le même résultat : négatif.
Moralement nous étions à bout. J’ai commencé à me renseigner auprès d’associations de patients (Enfants KDOS). Nous voulions aller en Espagne, mais nous ne savions pas quelle clinique choisir. Et puis j’ai vu que Girexx se déplaçait sur Toulouse. Nous avons pris un rendez-vous. La coordinatrice nous avait donné la liste des examens à faire pour le don d’ovocytes. Cet entretien avec Girexx nous a reboosté : nous avions envie que les choses avancent enfin. En 4 mois j’avais réalisé tous les examens (en France). Lorsque j’avais des questions je communiquais très facilement avec l’équipe Girexx pour avoir toutes les réponses.
En janvier 2018, nous avons eu notre 1er rendez-vous à Gérone : tout était prêt ! Mon conjoint a fait une prise de sang pour le génotype, le gynécologue a fait un test de transfert. Ce qui aurait pris 3 mois en France a pris une journée en Espagne.
Nous avons programmé le 1er transfert fin février. La donneuse a fait sa ponction, tout s’est très bien passé et nous avons obtenu 8 embryons. Nous étions très contents. Nous avons fait un premier transfert de 2 embryons et 15 jours plus tard nous avions un beau positif ! Malheureusement 1 mois et demi après, lors de la toute première échographie nous apprenions qu’il n’y avait pas d’activité cardiaque…en plus de ne pas être enceinte j’ai dû faire un curetage. Ce fût très douloureux moralement, nous avions mis tous nos espoirs dans ce transfert. Après quelques mois de repos nous sommes repartis au mois de juin pour notre deuxième transfert. Quinze jours après le verdict tombait : c’était négatif.
C’est à cette période-là que j’ai pris rendez-vous avec un psychologue. J’avais besoin d’évacuer tous ces moments difficiles, toutes ces montagnes russes émotionnelles, la fausse couche, nos espoirs déçus…. Aller voir un psy m’a beaucoup aidé. De son côté mon conjoint ne voulait pas aller consulter, il souhaitait tout arrêter, il disait que nous donnions beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour aucun résultat. Après réflexion il a lui aussi vu un psy et compris qu’il serait préférable de continuer nos efforts.
Notre travail avec le psy nous a permis de comprendre qu’il fallait accepter que la PMA puisse ne pas fonctionner, mais qu’il nous fallait au moins essayer pour ne pas regretter.
J’ai remotivé Cédric et puis nous avons décidé d’aller au bout des transferts qu’il nous restait. Nous avions encore 4 embryons vitrifiés. En septembre 2018 nous avons refait un transfert s’est avéré négatif. À chaque tentative, nous prenions une semaine de congés, nous avions également fait un crédit sur 3 ans pour financer notre parcours.
Nous savions qu’il ne nous restait que deux embryons, et que le prochain transfert serait celui de la dernière chance…Aussi nous avons laissé passer un peu de temps. Nous avons continué le suivi psy, j’ai fait des massages pour me relaxer et en février 2019 nous sommes retournés à Gérone pour notre ultime tentative. Après le transfert, durant les 15 jours d’attente, Cédric me disait que si ce dernier transfert échouait il réaliserait une folie : l’achat d’une moto sportive. Ce sont mes collègues qui m’ont dit que mon test était positif ! J’ai failli tomber dans les pommes… Et j’ai appelé Cédric pour lui dire qu’il lui faudrait attendre pour la moto, mais plutôt partir sur une voiture familiale ! Il n’y croyait plus… et pourtant.
Mon début de grossesse a été compliqué, j’étais angoissée, heureusement que mon chéri était là pour me rassurer. Lors de la première échographie, j’étais dans une bulle avec la peur de ne pas entendre le battement du cœur mais tout s’est bien passé. Il y avait un petit hématome qui s’est vite résorbé. Je me suis vraiment détendue dès la fin du premier trimestre. Actuellement en congés maternité j’en suis à mes trente cinquième semaine de grossesse et le terme est prévu pour fin novembre. Je me sens tellement bien enceinte que je pourrai rester ainsi indéfiniment : je le sens bouger, je lui parle, c’est une interaction magnifique. Plus tard je pense qu’on racontera son histoire à notre enfant car on n’a pas envie de faire de secret. On lui expliquera qu’il a été très désiré et qu’on a eu besoin d’un petit coup de pouce.
Merci à Girexx. Nous n’avons pas été livrés à nous-même. On ne s’est pas senti être un simple numéro sur la liste ou encore une carte vitale en France. À chaque fois la communication a été facile, les réponses rapides, même quand j’ai fait ma fausse couche. Même lors de mes angoisses de début de grossesse…On s’est sentis accompagnés jusqu’au bout. Je pense à celles et ceux qui espèrent… Il faut s’accrocher ! Ce ne sont pas des parcours faciles, un suivi psy (du couple) aide beaucoup.
Notre devise : Il vaut mieux essayer et tout tenter que d’avoir des regrets. »
Article réalisé par « Girexx »
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