« Veux-tu avoir des enfants ? »

C’était l’une des toutes premières questions que Michael a posées à Jordi lorsqu’ils se sont rencontrés. Aujourd’hui, ils sont mariés.

“J’ai toujours su que je voulais des enfants, mais j’ai grandi sur une petite île de l’océan Indien où l’homosexualité n’était pas acceptée. Lorsque j’ai quitté mon île, j’ai découvert un monde où je pouvais être moi-même, où deux hommes pouvaient se marier et fonder une famille.”

C’est par l’intermédiaire d’amis que nous avons entendu parler de la gestation pour autrui (GPA). Nous étions curieux, et nous avons décidé d’en apprendre davantage.

Notre premier pas a été d’assister à un salon similaire à Wish For A Baby. Ce fut une expérience enrichissante, mais aussi déconcertante : tant d’informations, tant de prestataires… nous étions perdus. Comme beaucoup d’autres couples présents, nous avons commencé à économiser en vue de réaliser notre rêve. Mais lorsque nous avons décidé de nous lancer, nous n’avons pas pris le temps de comparer les options et avons malheureusement choisi la mauvaise agence et la mauvaise clinique. C’est pourquoi je conseille toujours aux futurs parents de bien se renseigner, d’échanger avec plusieurs prestataires et de choisir celui qui correspond vraiment à leurs attentes.

Heureusement, nous avons eu la chance de rencontrer Chantelle, la porteuse idéale. Généreuse et bienveillante, elle avait déjà été donneuse d’ovocytes avant de choisir d’aider une famille en devenant porteuse. Après notre premier appel vidéo sur Skype, elle nous a envoyé une photo d’elle tenant une tasse sur laquelle était inscrit : « Je veux être votre porteuse ». Nous étions si heureux et comblés ! Peu après, nous avons également trouvé Ardina, la donneuse qui nous a permis de créer nos embryons.

Lorsque Chantelle est tombée enceinte, elle nous a inclus à chaque étape de la grossesse. Elle tenait à ce que nous soyons présents lors de l’accouchement, alors nous sommes arrivés trois semaines avant la date prévue, pour être sûrs de ne rien manquer.

Puis, le grand jour est arrivé. Tout s’est déroulé très vite : après une heure de contractions, Noah est né. Ce moment a bouleversé nos vies. Nous avons enfin compris ce qu’était l’amour   inconditionnel.

Un an plus tard, à notre grande surprise, Chantelle nous a envoyé un message :

Cette fois, nous avons pris une autre agence et une autre clinique. Nous avons également rencontré Brett, notre nouvelle donneuse d’ovocytes. Nous voulions un deuxième enfant et avons choisi de n’implanter qu’un embryon. Mais quelques jours après le transfert, la première échographie nous a révélé une nouvelle inattendue : nous attendions de vrais jumeaux !

Le parcours n’a pas été sans embûches. À la moitié de la grossesse, Chantelle a dû rester alitée. Elle a finalement accouché à 34 semaines. Leah et Maya étaient si petites ! Elles ont passé deux semaines en service néonatal avant que nous puissions les ramener chez nous. Avant de repartir, nous avons voulu passer du temps avec Chantelle et sa famille. Noah, ravi de devenir grand frère, a dû apprendre à partager ses parents avec deux nouveaux bébés.

Nous avons toujours été transparents avec nos enfants sur leur histoire. Chantelle a même créé un album photo retraçant leur naissance, que nous utilisons a ce jour pour raconter la belle histoire.

Aujourd’hui, Noah a huit ans, Leah et Maya en ont cinq. Notre vie est bien remplie ! Avec le recul, malgré les défis, nous referions exactement de la même manière. Je ne peux pas imaginer ma vie sans Jordi et nos enfant.

Pendant la première grossesse, j’ai commencé à m’impliquer dans la communauté de la GPA. Huit ans plus tard, j’accompagne toujours des futurs parents dans leur parcours. Après avoir travaillé pour une agence, j’ai rejoint le San Diego Fertility Center, où je suis aujourd’hui coordinateur international des parents d’intention. Je parle anglais, français et espagnol.

J’adore participer aux salons Wish For A Baby et rencontrer de nouvelles familles. J’ai hâte d’assister à la prochaine conférence !